Disons le d’entrée de jeu, l’exercice est périlleux…
Je m’apprête ici à vous partager quelques réflexions sur un sujet souvent perçu comme… délicat.
Mon objectif est simple, en vous éclairant sur ce concept de « Mort », je souhaite que vous puissiez l’intégrer pleinement dans votre vie.
Périlleux, donc… à plus d’un titre.
Premièrement, dans la période où nous nous trouvons, parler de la mort n’est-il pas un peu tabou voir déplacé ? Je ne le crois pas…
Ensuite, nous verrons que la mort peut être envisagée comme une vraie richesse…. Cette notion pourrait en déranger certains.
Le troisième risque serait de vous assommer avec des références culturelles et symboliques multiples.
Nous verrons au fil des lignes que ces références s’avèreront essentielles.
Je cherche toujours, au travers de mes articles, à faire sentir et comprendre ce qui se joue en nous au niveau de nos énergies de vie…
En prenant comme thématique principale « la mort,
ne serait-ce pas contradictoire avec ce que je viens de dire ??
D’une pensée rationnelle à une pensée symbolique de la mort.
Dans son ouvrage, « Osez désirer tout », Denis Marquet nous explique qu’à partir du XVIIe siècle l’intelligence rationnelle a pris le pas sur l’intelligence symbolique.
Tout ce que nous regardons, observons, expérimentons passe aujourd’hui par le filtre de la pensée rationnelle, logique. Cette pensée logique, mise en avant par la recherche scientifique, semble être la seule voie valide pour observer et expérimenter le monde qui nous entoure.
» L’intelligence logique porte sur des faits qui se déroulent dans le temps et à l’extérieur de nous (…). L’intelligence symbolique, elle porte sur un ordre de réalité qui se passe à l’intérieur de nous est qui est toujours actuel. » Denis Marquet.
Dans cet article, nous sortirons de la pensée logique qui ferait de la Mort la fin de notre histoire, la mort de nos cellules et de ce fait la fin de notre vie. Nous prendrons la voie de la vision symbolique qui observera la Mort comme un « changement d’état », qui ne sera en aucun vécu comme une fin de vie.
Cette vision rationnelle de la mort a entraîné une crainte de celle-ci, couplée d’une volonté farouche de la repousser au point de l’exclure de plus en plus de nos vies.
L’exemple de la crise du COVID nous le montre bien…
Entendons nous bien, cette vision rationnelle a apporté de nombreuses recherches hygiénistes et médicales qui ont permis d’allonger l’espérance de vie, ce qui en soi est très bénéfique… cela va sans dire.
Cependant, nous verrons plus loin que nous ne pouvons pas rester dans cette seule pensée rationnelle de la mort. Cette pensée entraîne malheureusement de nombreuses dérives qui nous éloignent clairement du vivant.
Si nous nous plaçons du côté de l’intelligence symbolique, la mort sera perçue comme un changement d’état, une étape dans un processus de vie. Changement qui sera intérieur mais aussi extérieur comme nous le verrons plus loin.
Cette dimension symbolique de la Mort sera au cœur de notre réflexion. Il est grand temps de lui redonner la place qu’elle mérite.
La Mort fait partie de la Vie.
Quand on pose la question : « Quel est le contraire de la mort ? On vous répond très frequemment la vie. »
Lors de mes premiers stages de Shiatsu, on nous a posé exactement la même question.
Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre que cette réponse était parfaitement érronée. Le contraire de la mort n’est pas la vie mais la naissance.
Des étapes dans une Vie de toute éternité.
En effet, la naissance marque notre entrée dans la vie alors que la mort semble marquer notre sortie.
En me focalisant sur la pensée symbolique je me permettrai d’aller un tout petit peu loin…
Selon moi, la Vie est de toute éternité. Elle « EST…quoique que je fasse, quoi que je dise.
La mort ne marque pas l’arrêt de la Vie comme la naissance ne marque pas le début de la Vie.
En effet, nous savons qu’avant la naissance, il y a de la vie. Selon certaines traditions et visions du monde, après la mort la vie continue… mais sous une autre forme.
Nous ne rentrerons pas dans ce débat, cela nous emmènerait sur un tout autre sujet.
Je laisse à chacun le loisir de faire ses propres recherches sur la question.
La mort est donc une étape sur le chemin de Vie.
Selon la pensée symbolique la mort est donc un changement d’état qui peut être intérieur et qui peut se manifester plusieurs fois au cours d’une existence terrestre. Elle finira par se manifester de manière plus radicale dans ce que l’on appelle communèment » la fin de vie ». Elle se manifestera alors d’une manière extérieure et définitive… du moins sur ce plan et pour cette existence.
Selon l‘intelligence logique et rationnelle, la mort marque la fin de la vie. De fait repousser et éviter la mort nous permettrait de vivre plus longtemps… mais nous allons voir que cela a un prix … En pensant ainsi nous nous éloignons grandement du vivant en nous et de ce fait de la Vie en générale.
Une quête effrénée du bonheur et de la réussite.
Mon très bon ami coach Cyril Tournier (dont je vous recommande l’approche et la vision) me parlait dernièrement de son écœurement face à une grande partie de ses confrères qui, selon lui, « nous exhorte à être toujours plus haut, plus grand, toujours plus performant. »
Ce type de discours vient ensuite nourrir un ensemble de produits marketings, livres, webinaires et autres packages nous permettant de développer nos performances et d’améliorer notre vie.
Je fus moi- même un fervent consommateur de ce type de produits… pour le meilleur mais aussi pour le pire…
Ne cliquez pas sur l’image c’est un fake !
C’est à partir d’une expérience dans ce domaine, que je qualifierai de malheureuse, que ma réflexion sur la « Mort « a commencé.
Comment expliquer un tel boom de cette mouvance du « toujours plus haut, plus de vie, plus d’intensité’ ?
Pourquoi au fil de mes recherches sur les Traditions ésotériques, spirituelles et énergétiques, le message que je découvrais était le parfait opposé ?
Au fil de nos échanges avec mon ami, la réponse m’a sauté aux yeux. Nous avons perdu la conscience symbolique de la Mort.
Nous ne voyons notre existence que comme une étape courte, ayant une fin définie…
Ayant une sacro-sainte peur de notre obsolescence programmée, nous cherchons à tout prix à augmenter notre espérance de vie, à intensifier celle-ci, afin de pouvoir dire à la fin « c’est bon j’ai réussi ma vie !«
Les recherches en transhumanismes ou encore les nombreux test intra-utérin effectués afin de déceler le moindre soupçon de malformation font de notre société une société malade de la mort. Nous cherchons à tout prix à l’éradiquer de nos vies.
La mort de l’un de nos proches est quelque chose de douloureux bien évidemment. C’est une expérience pénible mais inévitable.
Cela étant, je ne pense pas que regarder la mort comme un ennemi à repousser le plus loin possible soit quelque chose de bon.
Je ne me place pas au niveau individuel, mais à un niveau sociétal.
Notre société occidentale surabondante, bien nourrie, en quête de bonheur, ne craindrait-elle pas une mort qu’elle cherche depuis plusieurs siècles à éradiquer ?
Si nous rentrons de plein pied dans la pensée symbolique, nous pouvons regarder la mort comme une étape nécessaire nous permettant de nous rencontrer afin de mieux nous connaitre.
Nous portons ça en nous.
Nos cellules meurent tous les jours, cela s’appelle l’apoptose. Une cellule qui ne veut plus mourir, qui cherche à grandir et à vivre toujours plus, on appelle cela un cancer.
La mort cellulaire et symbolique sont belles bien au service de la vie en nous.
Ici s’achève la 1er partie de cette réflexion sur la mort.
Dans une deuxième étape nous verrons comment les Traditions spirituelles et ésotériques nous enseignent à accueillir la mort en nous afin de goûter pleinement la Vie.
Antoine.